Le district de Simcoe a été créé en 1843 par l’Assemblée législative du Haut-Canada. Aujourd’hui, le comté de Simcoe englobe 16 villes et cantons. Fort d’une population estimée à plus de 530 000 habitants, il est le comté le plus peuplé de l’Ontario et le troisième comté en termes de superficie. Situé à 90 minutes au nord de Toronto, le comté de Simcoe est entouré par les comtés de Dufferin, de York et de Grey et par le district de Muskoka. Bordé d’un côté par la baie Georgienne et de l’autre par le lac Simcoe, il offre de nombreuses occasions de loisirs en toute saison.
L’histoire du comté de Simcoe est intimement liée à sa géographie et à ses habitants. Bien avant la colonisation européenne, la région était habitée par des groupes autochtones, dont les Hurons-Wendat, qui y ont établi des communautés dynamiques et ont beaucoup commercé avec les nations voisines. Des vestiges archéologiques témoignent de leur mode de vie sophistiqué : maisons longues, agriculture et organisation sociale ont façonné la région.
Au début du XVIIe siècle, des explorateurs français comme Samuel de Champlain établissent des contacts avec les Hurons-Wendat. C’est le début de transformations majeures dans la région, où les réseaux commerciaux européens et les activités missionnaires, notamment l’œuvre des Jésuites, commencent à faire sentir leurs effets.
À la fin du XVIIIe siècle, le comté de Simcoe s’impose comme un symbole de l’expansion coloniale britannique. Nommé en l’honneur de John Graves Simcoe, premier lieutenant-gouverneur du Haut-Canada, le comté s’inscrit dans la vision stratégique que celui-ci nourrit alors en matière de colonisation et de défense. L’ouverture de la rue Yonge (reliant Toronto au lac Simcoe) et du chemin Penetanguishene améliore l’accès et le commerce dans la région.
Tout au long du XIXe siècle, les terres fertiles du comté de Simcoe attirent nombre de colons, et la région devient un haut lieu d’agriculture. L’avènement du chemin de fer au milieu du XIXe siècle favorise le développement de villes comme Barrie et Orillia, qui deviennent des centres économiques et culturels de premier plan. Les industries du bois d’œuvre, des céréales et de la construction navale, entre autres, contribuent également à la croissance du comté.
Aujourd’hui, le comté de Simcoe allie harmonieusement racines historiques et modernité. Ce pôle touristique compte des sites emblématiques, comme Sainte-Marie-au-pays-des-Hurons, lieu historique immersif, et subjugue l’œil des visiteurs par la beauté pittoresque de la baie Georgienne. Le comté continue de célébrer son patrimoine autochtone et colonial grâce à ses musées, à ses festivals et à ses activités de préservation.